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La Nasa s'apprête à (re) décrocher la Lune

Cinquante ans après le dernier vol d'Apollo, l'heure est venue pour Artémis de prendre le relais: la fusée la plus puissante du monde s'apprête à faire son baptême de l'air, lundi, depuis la Floride et à lancer du même coup le programme américain de retour sur la Lune.

Certes, il s'agit d'un vol test, sans équipage à bord. Mais pour la Nasa, qui se prépare à ce décollage depuis plus d'une décennie, l'événement est hautement symbolique. Il doit incarner l'avenir de l'agence spatiale, et prouver qu'elle est toujours capable de rivaliser, notamment face aux ambitions de la Chine ou de SpaceX.

Le but de cette mission, baptisée Artémis 1, est de tester en conditions réelles la fusée SLS (pour Space Launch System), et la capsule Orion à son sommet, où prendront place les astronautes à l'avenir.

Pour cette fois, seuls des mannequins sont à bord, équipés de capteurs permettant d'enregistrer vibrations et taux de radiations.

Des caméras embarquées permettront de suivre ce voyage de 42 jours au total. Un selfie spectaculaire avec la Terre et la Lune en arrière-plan est au programme.

Une fois en orbite, Orion fera une fois et demie le tour de la Lune (distante de 380.000 km), en s'aventurant jusqu'à 64.000 km derrière elle, soit plus loin que tout autre vaisseau spatial habitable jusqu'ici.

L'objectif principal est de tester son bouclier thermique, qui à son retour dans l'atmosphère terrestre devra supporter une vitesse de près de 40.000 km/h, et une température moitié aussi chaude que la surface du Soleil.

(AFP)

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